Les dérives de l’urbex à « buzz ».

L’urbex, contraction des mots « urban exploration » en anglais est une pratique née dans les années 1980. Elle revient à explorer des lieux abandonnés.
Les pratiquants de la discipline -souvent appelés urbexeur- y vont dans divers buts. Que ce soit par amour de l’Histoire, de la pratique d’art comme la vidéo ou la photo ou encore pour se surpasser lorsqu’on allie urbex et pratique sportive (grimpe urbaine par exemple).
Cependant parfois certains vont trop loin. Entre ouverture de caveau et de tombe dans des cimetières abandonnés ou encore lieu de crime.
Très récemment trois explorateurs ont écopé d’un stage de citoyenneté à Nantes. Leur délit ? Une violation de domicile dans une maison de Loire-Atlantique.
Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle maison abandonnée. Il s’agit de la maison de la famille Troadec où s’est déroulé un quadruple meurtre en 2017.
Les trois urbexeurs, âgé de 39 à 41 ans, sont aussi allé explorer le lieu où l’auteur du quadruple meurtre a dépecé et brûlé les corps des victimes.
Nos trois comparses ont cherché le sensationnalisme, ils ont par ailleurs filmé les deux explorations.
L’urbex est une excellente pratique, elle permet de voir sous un autre angle notre société, notre patrimoine et comment le temps peut impacter une région entière. Cependant, certains individus appâtés par le gain de like sur Internet peuvent aller beaucoup trop loin. L’urbex doit rester éthique et non un divertissement, car il s’agit d’une activité plus que dangereuse. La populariser et la banaliser en tant que « divertissement fun » mène souvent à des situations délicates. Que ce soit des accidents, ou du buzz qui voit ensuite le « spot » complètement ravagé par des casseurs et voleurs.